Physics
Scientific paper
Nov 2000
adsabs.harvard.edu/cgi-bin/nph-data_query?bibcode=2000phdt.........3f&link_type=abstract
PhD Thesis, Département de recherche spatiale (Meudon), fouchet@atm.ox.ac.uk
Physics
Scientific paper
Cette thèse est centrée sur les observations de Jupiter obtenues à partir du satellite ISO. Trois points sont abordés: la chimie stratosphérique, l'abondance globale et la variabilité spatiale de NH3, les rapports isotopiques et les processus physiques qui les affectent. Les observations ISO ont permis d'obtenir plusieurs premières: la détection de la fluorescence de CH4 la détermination des profils verticaux de C2H6 et de C2H2 la détection de CH3C2H sur l'ensemble de la planète. Ces mesures permettent de réviser le modèle de la chimie stratosphérique jovienne élaboré par Gladstone et al. (1996). Je montre que leur modèle sous-estime le coefficient de diffusion turbulente à l'homopause [KH=(1.4+0.8-0.7).106 contre KH =(7+/-1) .106 cm-2s-1 mesuré à partir de ISO]. Leur modèle sous-estime aussi le taux de production de C2H6 par rapport à celui de C2H2. Ceci pourrait résulter des erreurs affectant les mesures expérimentales des constantes des réactions impliquant C2H6 . Complétées par des spectres FTS, les observations ISO font apparaître une grande variabilité spatiale de NH3 sur Jupiter. En particulier, les taches chaudes sont appauvries en NH3 au moins jusqu'à 7 bars, ce qu'aucun modèle météorologique n'explique actuellement. Le rapport N/H mesuré, 2.31.2-0.8solaire, montre que Jupiter est globalement enrichie en N, ce qui remet en cause les modèles de formation de la planète. Un rapport 15N/14N de(1.9 +0.9-1.0 ). 10-3 est obtenu sur Jupiter. Il diffère de ceux mesurés sur Terre et dans le vent solaire. Ainsi, il est difficile à l'heure actuelle d'expliquer simultanément ces 3 rapports dans un modèle cohérent de formation du système solaire. Toutefois, j'incline à penser que le rapport 15N/14N proto-solaire est proche de celui mesuré dans Jupiter. J'ai exploré les effets de la condensation sur les rapports isotopiques dans les atmosphères planétaires. Ceux-ci, trop faibles pour réconcilier les rapports 15N/14Nterrestre et jovien, pourraient affecter significativement le rapport HDO/H2O dans l'atmosphère martienne. Ceci ouvre de nouvelles perspectives à l'étude de la météorologie martienne.
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